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C'est à l’Ossuaire de Douaumont, en Lorraine, que l'artiste est allé se recueillir.  Tandis qu'il déambule au milieu de ces lieux chargés d'histoire, il nous invite à revivre le parcours d'un soldat, qui raconte dans ses lettres l'enfer de la première Guerre Mondiale à sa dulcinée, une certaine Augustine.

C’est une chanson de caractère romantique, mélancolique, triste, touchante mais malgré tout entrainante… 

Tout comme la chanson de Craonne, "Le soldat" est une valse (danse à 3 temps, très populaire au début du XXème siècle). Ce rythme dansant est en contradiction avec un texte mélancolique, voire tragique…

Les instruments utilisés sont le piano, la batterie (cymbales et surtout caisse claire mises en avant), un orchestre à cordes, une harpe et la voix.

L’accompagnement est assez doux mais la caisse claire apporte une touche militaire et annonce la mort du soldat. Les cordes suscitent de l’émotion et sont associées à la harpe dans la strophe qui parle du soldat et de « sa » Augustine qui auraient pu vivre heureux…

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LE soldat de F.Pagny

À l'heure où la nuit passe au milieu des tranchées,
Ma très chère Augustine, je t’écris sans tarder,
Le froid pique et me glace et j'ai peur de tomber.
Je ne pense qu'à toi,
Mais je suis un soldat.
Mais surtout ne t'en fais pas,
Je serai bientôt là.
Et tu seras fière de moi.

À l'heure où la guerre chasse des garçons par milliers,
Si loin de la maison et la fleur au canon.
Ces autres que l'on tue sont les mêmes que moi.
Mais je ne pleure pas,
Car je suis un soldat
Mais surtout ne t'en fais pas,
Je serai bientôt là
Et tu seras fière de moi.

À l'heure où la mort passe dans le fleuve à mes pieds,
De la boue qui s'en va, des godasses et des rats.
Je revoie tes yeux clairs, j'essaie d'imaginer
L'hiver auprès de toi,
Mais je suis un soldat,
Je ne sens plus mes bras,
Tout tourne autour de moi,
Mon Dieu sors-moi de là.

Ma très chère Augustine, j'aimerais te confier
Nos plus beaux souvenirs et nos enfants rêvés.
Je crois pouvoir le dire : nous nous sommes aimés.
Je t'aime une dernière fois.
Je ne suis qu'un soldat.
(Non je ne reviendrai pas.)
Je n'étais qu'un soldat.
Prends soin de toi.

Auteur : Marie Bastide

Compositeur : Calogero

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